En deux étapes, Paris et Bruxelles, l’équipe conduite par Luc Missidimbazi, président de l’organisation non gouvernementale Pratic, est entrée en contact avec la diaspora et les potentiels investisseurs dans le numérique au Congo, en vue de promouvoir la septième édition du Salon international Osiane et de mettre en lumière les progrès réalisés dans le secteur depuis dix ans.
En prélude à la campagne promotionnelle, Luc Missidimbazi, en qualité de conseiller du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a participé à la deuxième édition du « World artificial intelligence Cannes festival ». Il est intervenu en tant que paneliste lors d’une des conférences intitulée « Africa & l’IA, les perspectives »; une participation lui ayant permis d’élargir la vision de Pratic sur l’innovation et de créer de nouveaux partenariats.
Dans cette lancée, la première étape de présentation Osiane, animée par la journaliste Sabrina Bandundi, a pu démarrer dès le 13 février à Paris. Elle s’est déroulée en présence de l’ambassadeur Henri Ossebi, délégué permanent de la Délégation permanente du Congo auprès de l’Unesco, et des délégués de partenaires tels que le Groupe Vivendi, représenté par son secrétaire général Pierre Roy-Constantin, ou E-Futura, représenté par son président Jean-Pierre de la Hausse de la Louvière.
Outre la présentation du concept « Osiane », le président de Pratic a tenu une plaidoirie de motivation à l’égard de ses compatriotes, leur demandant de « penser au pays d’origine et de s’y impliquer » à point nommé durant la grande mutation de l’écosystème numérique du moment.
Luc Missidimbazi s’est souvenu que lui-aussi est également issu de la diaspora. Avec des membres de Pratic, Nat-Sy Missamou, Dione Samba, pour ne citer que ceux-là, ils ont traversé différents « contextes » en partant des premières missions de prospection en 2008. Mais que de chemin parcouru jusqu’à la mise en place du Salon international Osiane, après d’innombrables péripéties ayant nécessité de s’armer de patience et de concevoir ensemble avec les institutions congolaises !
Faire du salon Osiane un lieu de rencontres
Pour sa présentation, il a tenu à rendre hommage aux hommes et femmes de tout horizon professionnel et social, national ainsi qu’international, qui contribuent significativement, à partir d’Osiane, chaque année depuis sept ans, à faire de Brazzaville la capitale de la Tech et de l’innovation de l’Afrique centrale.
En tant qu’acteurs engagés de l’écosystème du numérique en Afrique centrale, ils tiennent à faire de ce salon un lieu de rencontres, de réflexion, d’analyses et d’expositions de bonnes pratiques, a-t-il expliqué. Il a confié que depuis 2017, Osiane a réussi à réunir l’ensemble des acteurs privés, publics, institutionnels et de la société civile pour la recherche de solutions innovantes.
La septième édition, du 25 au 29 avril, sur le thème « Innovons pour progresser », réunira les agences du développement numérique, régulateurs, les opérateurs internet et télécoms, l’économie Fintech, décideurs et principaux usagers des services internet autour des questions des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Baptisée « Kumisa », elle vise principalement à promouvoir toutes les initiatives technologiques et les usages concrets qui ont pour objectif de fédérer les acteurs économiques de l’Afrique centrale ; être la principale plateforme d’échanges entre l’offre et la demande technologiques ; mettre en lumière les usages massifs et de qualité ; créer des écosystèmes africains autour des services et métiers impactés par le numérique ; renforcer le cadre d’échanges ; promouvoir l’innovation et les start-up à se développer par le biais des clusters et renforcer la notoriété du salon à l’international en réunissant les géants de la Tech. Cette vision a été rendue possible au Congo grâce à une volonté politique. Il existe aujourd’hui un cadre législatif dédié aux TIC.
Présentation convaincante
Une présentation qui a suscité l’adhésion et l’intérêt de l’assistance, à en croire l’interaction des échanges et la prise de parole de l’ambassadeur Henri Ossebi. Le diplomate a salué cette présentation en tant qu’universitaire ayant cru au concept Osiane. » Osiane est un challenge important « , a-t-il confié. Il a encouragé les organisateurs à continuer en faisant observer que » le Congo peut s’arrimer aussi à la modernité malgré les failles « .
L’ambassadeur Henri Ossebi a suggéré aux organisateurs de ne pas oublier la problématique de l’éducation avec les contenus éducatifs ; de mobiliser les diasporas au sein des pays étrangers ; d’inviter les partenaires économiques, surtout ceux du culturel, à travailler à la digitalisation de la rumba. Il a conclu en invitant les Congolais de l’étranger à venir à la Semaine africaine au mois de mai.
La délégation Osiane s’est déportée à Bruxelles pour une présentation à la Chambre de commerce, d’industrie et de l’agriculture de la Belgique, Luxembourg, et ACP. Une rencontre organisée sous le haut patronage de l’ambassadeur du Congo en Belgique, Raphael Moukoko, en présence de Guy Bultynck, président de la Chambre de commerce; de Magali Dugardin, consul honoraire de la République du Congo en Wallonie; du corps diplomatique et des chefs d’entreprise.
Il s’est dégagé une forte volonté des participants à créer des passerelles et développer le partenariat dans le secteur du numérique. Le salon Osiane a été choisi par les participants comme plateforme pour sceller un partenariat qui marquera le point de départ d’une nouvelle forme de coopération.
En marge de la rencontre, la délégation a également été reçue par les chefs d’entreprise belges tels qu’Awad Chamas, président Eurogulfconsulting & CEO FMMP ou Frédéric Lemoux, CEO BBA.
Au regard des rencontres et de l’engouement suscité par cette tournée « Roadshow Osiane-Tour 2023 » à Paris et à Bruxelles, Luc Missidimbazi a confié que la délégation repartait avec, dans ses bagages, des accords et engagements solides pour la réalisation de la septième édition Osiane qui s’annonce, d’ores et déjà, riche en contenus et en qualité d’intervenants.